La célèbre chaise bistrot dessinée au XIXe siècle par Michael Thonet est devenue depuis longtemps un emblème du design. La plus célèbre des chaises de production industrielle est l’ancêtre du mobilier contemporain. C’est une nouvelle technique, permettant de plier le bois, qui permit son essor. Inventée et perfectionnée à partir de 1850, cette technique rendit possible la production en série de meubles.
La chaise Thonet : un succès qui ne se dément pas
Lancée en 1859, la célèbre chaise de bistrot dessinée par Michael Thonet continue de fasciner par ses lignes parfaites et la simplicité harmonieuse de son design. Elle connaît même un regain d’intérêt sans précédent et surfe élégamment sur la vague du rétro. On se l’arrache pour refaire la décoration intérieure des bars et bistrots authentiques. Mais les particuliers ne sont pas en reste, tant il est vrai que la chaise Thonet donne bien du cachet à la décoration intérieure.
Les secrets de la chaise Thonet
Mais au fait : pourquoi plaît-elle tant, aujourd’hui comme autrefois ? Son créateur, Michael Thonet, a conçu une chaise aux lignes simples et épurées, qui tirent un parti esthétique réussi de la nouvelle technique de courbure du bois dur, au bain de vapeur. Fabriquée traditionnellement en bois de hêtre, la chaise bistrot de Thonet est légère, pratique et solide. Autre innovation de Michael Thonet : le premier meuble en kit, puisqu’il était capable d’expédier jusqu’à 36 chaises démontées dans une boîte d’un mètre cube. C’est ainsi que sa chaise est entrée dans l’histoire du mobilier industriel.
L’incontournable n°14
Le modèle n°14 de Thonet a aujourd’hui plus de 150 ans. Mais il n’a pas pris une ride ! Depuis sa conception, la chaise s’est vendue à plus de 50 millions d’exemplaires de par le monde. A l’origine, ce premier modèle industriel fabriqué pour Anna Daum par l’ébéniste allemand Thonet est surnommé la chaise à 3 sous. Six morceaux de bois, 8 vis, une livraison en kit et bien sûr, la célèbre assise paillée : la première chaise de bois courbé est une vraie révolution. Parmi les grands adeptes de la n°14 de Thonet, on trouve Brahms, qui aimait s’y asseoir pour jouer du piano ou encore Lénine, qui y écrivait ses traités. Quant au cinéaste Billy Wilder, il l’a immortalisée dans Certains l’aiment chaud, avec Marilyn Monroe.